Plafond de LMNP : quel montant maximal pour le statut de Loueur Meublé Non Professionnel ?

77 700 euros : ce chiffre, à lui seul, redéfinit la donne pour tous ceux qui misent sur la location meublée non professionnelle. Depuis le 1er janvier 2025, ce nouveau plafond annuel s’impose comme le cap à ne pas franchir, consolidé par la loi de finances. Il concerne l’ensemble des locations meublées réalisées sur l’année civile, hors taxes.

Ignorer cette limite ne pardonne pas : le fisc requalifie le statut, et la fiscalité s’alourdit aussitôt. Certains types de locations, notamment de courte durée ou spécifiques, bénéficient d’aménagements particuliers qui modifient l’appréciation du plafond en fonction de l’activité déclarée.

Comprendre le statut LMNP et ses enjeux en 2025

Le LMNP s’adresse à celles et ceux désireux de percevoir des revenus locatifs via une location meublée, sans se retrouver dans la catégorie des professionnels. Plébiscité pour sa souplesse, ce régime impose cependant deux seuils à surveiller. D’une part, les recettes locatives ne doivent pas excéder 23 000 € par an. D’autre part, elles doivent rester en dessous de 50 % des revenus d’activité du foyer fiscal. Tant que l’un de ces seuils n’est pas franchi, le statut de LMNP reste acquis, et le bailleur profite d’une fiscalité allégée.

Ces règles, posées par l’article 155 du CGI, distinguent nettement le LMNP du statut LMP (loueur en meublé professionnel). Dès lors que les deux seuils sont dépassés, le bailleur bascule en catégorie professionnelle, changeant de régime fiscal et social. Ce point réclame la plus grande attention : tous les revenus tirés de la location meublée au sein du foyer fiscal doivent être pris en compte dans le calcul.

Le statut choisi influe directement sur la nature de l’imposition : les revenus issus de la location meublée entrent dans la catégorie des Bénéfices Industriels et Commerciaux (BIC). Ce régime donne accès, selon les plafonds, au micro-BIC ou au régime réel. Pour 2025, rester dans la limite du plafond LMNP conditionne la fiscalité applicable et la possibilité de bénéficier de certains avantages, comme l’amortissement ou l’abattement forfaitaire.

Voici les deux seuils incontournables à retenir :

  • 23 000 € de recettes annuelles OU moins de 50 % des revenus d’activité : ce double seuil oriente toute la stratégie.
  • Au-delà, la bascule en LMP s’impose d’office, avec cotisations sociales et nouvelles règles fiscales à la clé.

La maîtrise de ces paramètres prend une nouvelle dimension avec la refonte des plafonds, notamment sur le segment des locations touristiques. En 2025, le LMNP s’affirme à la croisée des attentes des investisseurs, des choix patrimoniaux et d’un contrôle réglementaire renforcé.

Quels sont les nouveaux plafonds applicables au LMNP cette année ?

Le plafond LMNP évolue sensiblement pour 2024-2025. Le régime micro-BIC reste ouvert aux bailleurs dont les recettes locatives annuelles n’excèdent pas 77 700 € pour une location meublée classique ou un meublé de tourisme classé. Ce seuil, fixé par l’article 50 du CGI, permet de profiter d’un abattement forfaitaire de 50 % sur les loyers déclarés, ce qui simplifie la gestion et allège la fiscalité.

Mais un nouveau palier s’applique dès 2025 pour les locations de tourisme non classées : le plafond du micro-BIC tombe à 15 000 € de recettes annuelles, et l’abattement recule à 30 %. La qualification du logement devient alors une pièce maîtresse pour optimiser le dispositif.

Si les recettes dépassent les plafonds du micro-BIC, le régime réel simplifié prend le relais : toutes les charges réelles et l’amortissement du bien deviennent alors déductibles. Ce régime s’applique d’office au-delà de 77 700 €, ou de 15 000 € pour la location de tourisme non classée. Quant au régime réel normal, il prend le relais pour les recettes dépassant 254 000 €.

Pour clarifier les différents seuils à retenir, voici les chiffres à avoir en tête :

  • 77 700 € : plafond micro-BIC pour location meublée classique et meublé de tourisme classé
  • 15 000 € : plafond micro-BIC pour meublé de tourisme non classé dès 2025
  • Au-dessus : passage automatique au régime réel

La révision des seuils et des abattements redéfinit le cadre pour chaque bailleur et impose une attention redoublée au moment de choisir son régime fiscal.

Impacts fiscaux et sociaux : ce que changent les nouveaux seuils pour les loueurs

La modification des plafonds LMNP modifie la donne fiscale pour les bailleurs. Le micro-BIC conserve son atout majeur : un abattement forfaitaire avantageux, 50 % pour la location meublée classique ou le meublé de tourisme classé, 30 % seulement pour le non classé dès 2025. Ce détail influence directement le revenu imposable et pèse sur la rentabilité nette.

Le régime réel simplifié prend le relais dès que les recettes dépassent le plafond micro-BIC : il ouvre la porte à la déduction de toutes les charges réelles et à l’amortissement du bien. Ce régime, plus exigeant, séduit ceux qui supportent des frais importants ou souhaitent optimiser leur fiscalité. Il suppose une gestion comptable précise, mais c’est le seul moyen de neutraliser l’impact fiscal quand l’abattement du micro-BIC ne suffit plus.

Côté social, la barre des 23 000 € de recettes locatives reste déterminante. En location de courte durée, dès que ce montant est dépassé, les cotisations sociales remplacent les prélèvements sociaux (17,2 %), avec un taux qui peut grimper autour de 40 %. Cette bascule s’accompagne de démarches déclaratives supplémentaires et d’une attention accrue à la nature des revenus.

Le statut LMNP ouvre, sous certaines conditions, la possibilité de récupérer la TVA sur certains investissements en résidence services. Le dispositif Censi-Bouvard, toujours en vigueur, propose une réduction d’impôt de 11 % sur 9 ans, cumulable avec le LMNP, à condition de respecter les règles propres aux résidences gérées. Les arbitrages dépendent alors du niveau des recettes, de la durée d’engagement et des objectifs patrimoniaux du foyer.

Homme calculant revenus locatifs en cuisine

Comment rester en conformité avec la réglementation LMNP en 2025 ?

Sur le terrain, le loueur meublé non professionnel (LMNP) doit garder un œil sur deux seuils. D’abord, 23 000 € de recettes locatives annuelles. Ensuite, le plafond de 50 % des autres revenus d’activité du foyer fiscal. Respecter l’un ou l’autre permet de conserver le statut LMNP. Si les deux sont dépassés, le passage automatique en loueur meublé professionnel (LMP) s’applique, conformément à l’article 155 du CGI.

La déclaration exige une attention méticuleuse : chaque recette locative doit être correctement affectée et comparée aux revenus professionnels du foyer. Un simple écart peut entraîner un changement de régime fiscal, voire attirer l’attention de l’administration. Le choix du régime (micro-BIC ou réel simplifié) s’effectue par une option explicite auprès du fisc, en général avant le 1er février de l’année en cours. Ce choix implique une gestion rigoureuse : archivage des justificatifs, suivi des amortissements, calcul précis des charges déductibles.

L’application de la loi Le Meur et la révision de l’article 50 du CGI invitent à adapter ses pratiques, en particulier pour les meublés de tourisme non classés. Dès 2025, les seuils du micro-BIC descendent à 15 000 € pour ces logements, et l’abattement passe à 30 %. Les investisseurs ont tout intérêt à anticiper ces changements pour éviter une requalification non désirée.

Pour garantir la conformité, plusieurs réflexes deviennent incontournables :

  • Surveillez régulièrement vos recettes locatives afin de ne pas franchir les plafonds.
  • Procédez à la déclaration de changement de régime dès que la situation l’impose.
  • Faites-vous accompagner par un expert-comptable, notamment en cas de passage au régime réel, pour fiabiliser vos calculs.

Respecter les plafonds et les obligations déclaratives, c’est s’assurer de conserver les avantages du statut LMNP et d’éviter une transition subie vers le régime LMP, nettement plus contraignant sur le plan fiscal et social. Rester attentif, c’est préserver sa liberté de choix et la rentabilité de ses investissements locatifs.

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